Le Monde: «Le cauchemar bureaucratique»

Anders Ydstedt:
«Le cauchemar bureaucratique»
(ungefär: en ”byråkratisk mardröm”)

Artikel i l’européen (veckomagasin till Le Monde), nr 7/98, 6-12 maj 1998, om riskkapitalmarknaden och företagarvillkor i EU.

Tant qu’a s’endetter, autant accomplir un rêve. C’est sur cette idée qu’en
1990, a l’age de 26 ans, Anders Ydstedt a cree’ a Malmö sa premiere societe’. Bénéficiant, comme chaquejeune Suedois, d’un pret d’Etat pour financer ses etudes, it a tout réinvesti dans son projet: un cabinet de conseil environnemental dans le domaine de l’industrie énérgetique. «Avec 50000 F, j’avais bien assez. D’ailleurs, trouver des fonds pour un lancement n’est pas sorcier. » En revanche, les relations avec les autorités sont plus difficiles, regrette l’entrepreneur.

«L’administration n’arre’te pas de me poser des questions. Quand j’ai cree’ Scantech, j’e’cri-vais douze courriers par an. Aujourd’hui, il en faut soixante. Pour une PME, c’est un vrai proble me.» D’autant que
le de’lai pour repondre n’est que d’une huitaine dejours, faute de quoi il faut payer une amende. «Quandje pars en voyage d’affaires, ma boite aux lettres est une source d’angoisse perpe’-tuelle », insiste lejeune homme.
Son rejet de la bureaucratie est tel qu’Anders Ydstedt s’est entoure’ de colla-borateurs independants en teletravail afin d’e’chapper aux formalite’s du salariat. Qui plus est, ii n’ajamais tente’ d’obtenir une subvention. ~ Les questionnaires et les rap-ports a retourner aux pouvoirs publics font perdre un temps pre’cieux. Or l’essentiel, quand on cree une entreprise, c’est de se concentrer sur son business. J’ai connu une entreprise qui avait tellement travaille’ a obte-nir des fonds europeens qu’elle a fait faillite: elle avait perdu de vue son produit!»
Anders Ydstedt, mi, ne perd pas de vue son marche’. Il en est a sa cinquieme crea-tion de micro-entreprise (4 personnes en moyenne), toujours dans le meme secteur. L’une d’entre elles a fait faillite – mais en Suede, « Un echec ne vous transforme pas en pestifere’ », pre’cise-t-il. (Detta stämmer inte – jag och mina kompanjoner bestämde att på egen begäran avveckla företaget Tidningshuset Malmö-Köpenhamn AB, egen anmärkning)
De toute fa~on, ii ne demandejamais aux banquiers de financer son de’veloppement. «us ne connaissent pas les re’alite’s du busi-ness d’aujourd’hui, et us sont completement de’passe’s. Les se’cunte’s qu’ils exigent sont de’-mesure’es. C’est pourquoije pre’~re me faire preter de l’argent par d’autres chefs d’entre-prise. Et Si unjourje dois emprunter pour de gros investissements,je m’adresserai a une compagnie d’assurances ou, mieux, a Ikea, qui developpe sa propre banque. C’est l’avenir.» Cejour pourrait venir bient6t. En effet, Anders Ydstedt a des projets a l’e’tranger. Son marche’ s’europe’arnse an fur et a mesure que les pays voisins deregulent celui de l’e’nergie.
L’anne’e prochaine, Scantech pourrait s’installer en Grande-Bretagne. Le Suedois s’en rejonit: (